
Rien ne destinait vraiment Etienne Barbier à l’informatique. Après des études en électronique, il découvre ce domaine par hasard au sein d’une SSII ; une révélation qui donnera un nouveau tournant à sa carrière. Quelques années plus tard, au sein du Groupe Constellation, il cofonde Tionis avec Ludovic Lurand. Aujourd’hui Directeur technique, il s’épanouit dans un rôle où il peut à la fois innover, transmettre et donner du sens à son travail.
Peux-tu nous présenter ton parcours ?
J’ai fait des études d'électronique à l’EFREI. Je ne visais pas forcément une carrière dans l’informatique. C’est seulement après mon diplôme, en rejoignant une SSII, que j’ai pu faire une formation informatique en interne. On m’a ensuite proposé un poste orienté réseau, où j’ai pu évoluer quelques années sur la mise en place de la connectivité des systèmes SAP avec le centre de support SAP de WALDORF.
Dans les années 2000, j’ai rejoint Clariteam en tant que Service Manager. Petit à petit, mon rôle s’est élargi : j’ai géré des équipes de développeurs, je suis intervenu sur les avant-ventes, j’ai participé à des événements marketing, etc., tout en faisant toujours beaucoup de technique !
Ludovic et moi avons créé Tionis en 2023 à partir de plusieurs équipes présentes au sein de Constellation : le pôle performance de Clariteam, l’expertise réseau et sécurité de Secureware et AR Systèmes du groupe HISI ainsi que CVC IT, spécialisée dans l’optimisation des infrastructures systèmes et réseaux.
Nous avions cette volonté de créer de nouvelles synergies pour proposer aux organisations des expertises consolidées autour de l’intégration des solutions : réseau, sécurité des réseaux et des systèmes et de la performance utilisateurs.
Quel est ton rôle en tant que directeur technique au sein de Tionis ?
J’ai plusieurs casquettes. J’interviens dans les avant-ventes, je fais l’interface avec le client, je qualifie les besoins et les traduis en feuille de route technique. Je suis l’interlocuteur principal du client en tant que référent technique. Dans le cas des contrats en Maintien en Condition Opérationnelle (MCO), je participe aux comités de pilotage trimestriels. Je gère aussi la relation technique avec les éditeurs. Nous avons un écosystème de partenaires qu’il faut animer et soutenir au travers des certifications.
En interne, mon rôle est d’accompagner les collaborateurs, de les faire monter en compétences. Mon background technique et l’expérience acquise à travers de nombreux projets me permettent d’avoir une ouverture assez large pour comprendre les problématiques et les aider.
Il n’y a pas de journée type, c’est très diversifié. Je supervise l’affectation des ressources aux projets et le suivi des plannings, j’interviens également en avant-vente ou en direction de projets, et traite les urgences clients. En interne je suis très impliqué sur l’organisation et l’environnement technique de Tionis avec en particulier une casquette de RSSI. J’accompagne les collaborateurs dans leur évolution, et anime les réunions d’équipes. Au sein de Constellation je suis impliqué dans différents groupes de travail favorisant ainsi les relations inter-étoiles afin de partager et capitaliser sur les expériences de chacun. C’est vraiment ce qui me plaît dans ce poste : la pluralité des missions.
Quelle est aujourd’hui la culture et la dynamique de développement de Tionis ?
Tionis, c’est la fédération d’équipes très différentes, qui ne viennent pas des mêmes métiers techniques. Notre rôle, en tant que managers, est de les accompagner en fonction de leurs envies, des sujets techniques et de leur séniorité. Cela passe par les technologies, mais aussi par l’apprentissage de la relation client et de l’importance des relations partenaires.
L’esprit d’équipe reste le pilier de notre ADN : il y a un vrai partage entre nos collaborateurs. Ils travaillent ensemble, s’épaulent et se tirent mutuellement vers le haut.
L’intégration au groupe Constellation nous a aussi permis de nous industrialiser, en mettant notamment en place des processus de communication, en répondant aux besoins des normes ISO 27001 et ISO 9001.
Aujourd’hui, Tionis entre dans une nouvelle phase de développement. Nous faisons monter en compétences nos collaborateurs et travaillons à la création d’un pôle « Run » dédié à nos clients. Pour soutenir cette évolution, nous renforçons également notre organisation interne et mettons en place de nouveaux projets structurants.
Quels sont les enjeux majeurs que tu vois sur le pilotage de la performance du SI au sein des organisations ?
Les environnements de nos clients sont de plus en plus complexes. Une complexité liée à des applications de plus en plus interdépendantes et des infrastructures réparties dans le cloud, on-premise ou dans des environnements hybrides. Cela rend difficile l’identification des sources d’un problème ou d’une baisse de performance.
On a bien sûr de plus en plus de données via les outils de supervision, qui sont intéressants mais demandent de l’expertise pour chaque outil.
L’observabilité permet de détecter les changements de comportements, de synthétiser et donc, d’identifier les causes de ces problèmes. Elle devient ainsi un enjeu essentiel pour les organisations, en leur permettant de comprendre rapidement les usages utilisateurs, les comportements des infrastructures et des applications, de réagir efficacement aux incidents et donner in fine de la visibilité sur les systèmes d’information pour mieux maîtriser leurs évolutions.